Qu’est ce que c’est ?

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est une pathologie fréquente.

C’est une pathologie qui touche les artères du fait d’un dépôt le plus souvent par accumulation de graisse (appelé athérome) provoquant un rétrécissement plus ou moins complet du calibre de l’artère.

L’obstruction artérielle entraine une diminution du flux soit une diminution de l’apport sanguin engendrant une souffrance des tissus par ischémie (c’est à dire diminution de l’oxygène.)

Quels sont les symptômes ?

Rarement asymptomatique l’AOMI se manifeste le plus souvent par des douleurs de crampes au niveau des mollets, des cuisses et plus rarement des fesses qui surviennent en marchant au début de la maladie puis au repos.
C’est ce qu’on appelle la claudication intermittente.

Dans le stade avancé de la maladie des plaies peuvent survenir, à type d’ulcération douloureuse ne cicatrisant pas.

Comment fait-on le diagnostic ?

Un interrogatoire bien mené et approfondi à la recherche de signes cliniques et des antécédents du patient est indispensable.
Un examen clinique avec notamment une palpation des axes artériels des membres inférieurs à la recherche de la perception ou non d’un pouls, l’auscultation pour rechercher un souffle entre autres.

Enfin l’échographie doppler permettra d’identifier la présence de lésion et de quantifier le degré d’obstruction de l’artère.
Il sera associé à la réalisation d’une prise de pression au niveau des chevilles afin d’établir l’IPS qui est un indice de pression systolique correspondant au rapport entre la pression prise à la cheville et celle prise au bras.

En fonction des résultats d’autres examens pourront être demandé par votre médecin vasculaire.
 

Complications

  • La plaie à type d’ulcère ou de nécrose qui peut parfois conduire à une amputation d’une partie du membre concerné.

Les traitements

Ils sont de 3 types et dépendent de la sévérité de la maladie.

1. Les traitements non médicaux

  • Les règles hygiéno diététiques telles que l’arrêt du tabac ou un régime alimentaire adapté.
  • La marche : au moins 30 min 3 fois par semaine à une allure qui permet de ne pas déclencher trop rapidement la douleur de crampe.
  • Le soin des pieds qui nécessite une attention particulière.

2. Les traitement médicamenteux

Ils ont pour but :

  • De limiter l’évolution de la pathologie avec notamment les anti aggrégant plaquettaires (limite la formation de caillot dans l’artère).
  • De prendre en charge les autres facteurs de risque cardio vasculaire avec notamment équilibre d’une tension artérielle, d’un diabète ou d’un trouble du cholestérol.

3. Les traitements chirurgicaux

Lorsqu’il existe une atteinte artérielle sévère.Il existe plusieurs techniques qui seront choisies de manière pluridisciplinaire en fonction de la localisation, de la sévérité, et de l’étendue de la lésion.